
Le 10 mai, une tragédie a bouleversé la famille Garzandat : leur chienne Brookie est morte à l’aéroport de Calvi, broyée dans sa cage par un tapis roulant. Une fin atroce qui met en lumière les failles profondes de la législation actuelle sur le transport des animaux. Pour les compagnies aériennes et aux yeux de la loi, un animal est encore considéré comme un « bagage ». Ce drame relance un débat urgent : celui de la dignité animale dans les transports.
Un vol qui vire au cauchemar
Originaire d’Orléans, la famille Garzandat rentrait de vacances de Pâques en Corse. Brookie, leur chienne adorée, devait être transportée en soute. Mais au moment de son transfert vers l’avion, l’animal est mortellement blessé, happé par un tapis roulant automatisé. Aucun membre du personnel ne semble avoir été présent pour surveiller l’opération.
Le choc est immense pour la famille. Seule la mère a été autorisée à voir le corps de Brookie — une image insoutenable qu’elle peine à effacer de sa mémoire.
Silence radio de la compagnie aérienne
Malgré le drame, la compagnie aérienne n’a fourni aucune explication claire. Le billet de transport de Brookie, facturé près de 300 euros, a bien été encaissé, mais aucune prise en charge, ni compassion réelle, n’a été exprimée. « On nous a dit que ce n’était pas la peine de porter plainte. Pour eux, c’est un incident. Mais un chien n’est pas une valise », déclare, révolté, Denis Garzandat.
La famille a tout de même décidé de faire appel à un avocat pour porter l’affaire en justice.
Un appel à changer la loi : les animaux ne sont pas des objets
Ce drame a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Une pétition en ligne a déjà récolté plus de 12 000 signatures. Elle appelle à une réforme urgente de la législation concernant le transport des animaux par avion.
Sonia Aguado, fondatrice du mouvement @flytogether_2021, soutient activement la famille. « Aux yeux de la loi, un animal est un bagage. Cela doit changer », martèle-t-elle. L’objectif du collectif : faire évoluer les règles pour que les animaux soient reconnus comme des êtres vivants à part entière, y compris dans les procédures aéroportuaires.
Une tragédie évitable
Le cas de Brookie n’est pas isolé. De nombreux animaux souffrent ou meurent chaque année lors de voyages en soute, souvent dans des conditions inadaptées et stressantes. La législation actuelle ne garantit ni sécurité suffisante, ni prise en compte du bien-être animal. Il est temps que cela évolue.
Que pouvons-nous faire ?
- Signer et partager la pétition pour une meilleure protection des animaux dans les transports.
- Soutenir les associations comme FlyTogether qui militent pour des changements concrets.
- Exiger des comptes aux compagnies aériennes qui traitent les animaux comme des colis.