Une étude récente met en lumière les nombreux avantages et défis liés à la possession d’un chien. murphy2008 – stock.adobe.com
Si l’on entend souvent que les chiens améliorent la qualité de vie de leurs propriétaires, une nouvelle étude révèle aussi les coûts financiers et émotionnels, parfois ignorés, que comporte la garde d’un compagnon canin.
82% des Français déclarent aimer les chiens et un sur trois en possède au moins. Ce qui véhicule l’image de l’animal fidèle qui apporte joie et réconfort à toute la famille. Pourtant, la réalité est plus nuancée. Si la possession d’un chien présente de nombreux avantages, les engagements et les responsabilités qui y sont liés peuvent également peser lourdement sur les propriétaires, tant émotionnellement que financièrement.
Une étude menée par des chercheurs du département d’éthologie de l’université Eötvös Loránd (ELTE) de Budapest a permis de dresser un portrait détaillé des expériences des propriétaires de chiens.
De nombreux participants ont souligné que leurs chiens étaient des partenaires sociaux dévoués, apportant une forme d’amour inconditionnel et une stabilité bienvenue dans leur quotidien. Ils ont également mentionné que la présence d’un chien favorisait l’exercice physique et les activités de plein air, contribuant ainsi à une vie plus active. Le sentiment d’être accompagné et soutenu par un chien a également été cité comme un grand bénéfice par plus de 30 % des propriétaires séparés. De plus, pour 15 % des répondants, l’aspect le plus précieux était la possibilité de tisser des liens avec un être vivant d’une autre espèce, apportant ainsi une dimension nouvelle à leurs interactions sociales.
Les coûts de la possession d’un chien
Cependant, les coûts liés à la garde d’un chien sont bien réels. La très grande majorité des participants à l’étude a évoqué les frais vétérinaires, l’alimentation et d’autres dépenses liées à la santé et au bien-être de leur animal.
Mais les coûts ne se limitent pas seulement aux dépenses financières : l’aspect émotionnel n’est pas à négliger. Les chiens peuvent faire face à des problèmes de santé chroniques ou de comportement, ce qui peut être une source de stress, de tristesse et de culpabilité pour les propriétaires. Ces difficultés peuvent même, à long terme, conduire à un stress chronique et, dans certains cas, à la dépression.
Les chercheurs ont également souligné un autre aspect souvent ignoré de la possession d’un chien : les engagements quotidiens. Prendre soin d’un chien exige du temps et de l’énergie, que ce soit pour les promenades ou la gestion de la routine quotidienne. L’impact sur le sommeil des propriétaires et les responsabilités permanentes liées à la présence de l’animal peuvent, pour certains, être perçus comme un fardeau.
Un choix conscient
L’une des principales conclusions de l’étude est qu’il est crucial de prendre une décision éclairée avant d’adopter un chien. Si, en moyenne, les avantages semblent l’emporter sur les inconvénients, les chercheurs soulignent que la perception de ces aspects varie considérablement d’un propriétaire à l’autre. Ce qui peut être une source de bonheur et de satisfaction pour certains peut se transformer en stress et frustration pour d’autres.
« Plus les gens sont informés sur les aspects positifs et négatifs, mieux ils peuvent se préparer à l’engagement que représente l’adoption d’un chien », assure Laura Gillet, doctorante au Département d’éthologie de l’ELTE et auteure principale de l’étude.
Avant de se lancer, il est essentiel d’évaluer ses propres capacités à assumer ces responsabilités et de se préparer à la réalité de vivre avec un chien, afin de garantir une cohabitation harmonieuse et bénéfique pour l’animal comme pour le propriétaire.